En ce vendredi 20 mai nous célébrons la 5ème Journée mondiale des abeilles, alors « Happy Bee Day » à tous ! Bon d’accord le jeu de mots est un peu facile, pourtant cette journée est très sérieuse et doit nous inciter à nous informer sur le rôle de l’abeille et modifier nos comportements pour préserver cette espèce menacée.
Mais avant d’en savoir plus sur nos chères abeilles, il est important pour nous de vous parler d’un sujet au cœur de la crise environnementale : la biodiversité.
Qu’est-ce que la biodiversité ?
La biodiversité, on en parle partout dès qu’il est question de protection de l’environnement, mais concrètement, qu’est-ce que ce mot signifie ? La biodiversité représente tout simplement le tissu vivant de notre planète et dont nous faisons bien entendu partie. C’est-à-dire que c’est l’ensemble des milieux naturels (les océans, les forêts, les prairies…) et des formes de vie sur Terre (les humains, les plantes, les animaux, les bactéries, etc.) et leurs interactions.
La biodiversité est partout, tout le temps, elle est au cœur de nos vies.
Malheureusement, on lit et on entend partout que la biodiversité est en danger. Mais qu’est-ce que cela veut dire au juste, et pourquoi est-ce important ?
Tout d’abord, la biodiversité offre des biens irremplaçables et indispensables à notre quotidien. Nous pensons bien sûr à notre nourriture et l’eau potable que nous consommons. Mais aussi aux médicaments (l’aspirine issue du saule blanc) ou encore aux nombreuses matières premières qui nous servent à nous loger ou à nous vêtir (bois, fibres telles que laine, coton, chanvre…). Nous puisons tout cela dans la nature.
Ensuite, elle assure aussi des rôles essentiels tels qu’atténuer les effets des catastrophes naturelles (les océans régulent le climat) et éviter l’apparition des résistances au sein d’espèces classées nuisibles…
Mais aujourd’hui elle est en danger…
L’érosion de la biodiversité est caractérisée par le taux d’extinction d’espèces, dont le nombre est estimé à 8 Millions (animaux, mollusques…) sur terre et dans les mers. Or le rythme d’extinction des espèces est beaucoup trop élevé, les espèces sont amenées à disparaitre plus vite que prévue, et l’une des espèces menacées est l’abeille.
Les abeilles : reines de la biodiversité
Pour attirer l’attention de tous sur le rôle clé que jouent les pollinisateurs, sur les menaces auxquelles ils sont confrontés et sur leur importante contribution au développement durable, les Nations Unies ont décidé de désigner le 20 mai comme étant la Journée mondiale des abeilles. Maillon indispensable à la protection de notre biodiversité, les abeilles jouent un rôle important dans le bon équilibre des écosystèmes qui nous entourent.
Selon l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), 35 % de notre alimentation, 84 % des espèces cultivées en Europe et 80 % des espèces sauvages dépendent directement de la pollinisation des abeilles c’est-à-dire la dispersion des graines. La pollinisation est un processus fondamental pour la survie des écosystèmes car de lui dépendent la reproduction de près de 90 % des plantes sauvages à fleurs du monde, ainsi que 75 % des cultures vivrières et 35 % des terres agricoles à l’échelle de la planète.
En fait, l’équation est simple à comprendre : sans abeilles, pas (ou très peu) de pollinisation de plantes à fleurs. Et sans pollinisation des plantes, moins (voire pas) de fruits et de légumes dans nos assiettes !
La disparition progressive du nombre d’abeilles, constatée depuis une dizaine d’années, est donc d’autant plus préoccupante et nous devons faire notre maximum pour les protéger.
Des ruches sur le toit du siège social d’Abalone France depuis 2014
Protéger les abeilles permet donc de sauvegarder notre environnement et notre équilibre de vie. Ainsi, depuis 2014, 150 000 abeilles ont rejoint la Tribu Abalone ! Réparties dans 3 ruches, elles ont pris place sur le toit de notre siège social à Saint-Herblain (44), et sont rapidement devenues la mascotte de toute l’entreprise. En installant ces ruches sur le toit de notre bâtiment, cela nous permet à notre échelle de contribuer à la préservation de la biodiversité.
Ensuite, au-delà de soutenir l’activité d’un partenaire local et de lutter pour la sauvegarde des abeilles et de la biodiversité, c’est toute une démarche éco-citoyenne et participative qui est valorisée. En effet, les ruches sont construites par un ESAT de l’agglomération nantaise avec du bois local, et sont ensuite peintes par des associations d’enfants.
Découvrez l’interview de Jérôme Courtin, apiculteur au Rucher du Champoivre, qui prend soin de nos chères ouvrières depuis le début.
Bonjour Jérôme, tout d’abord pouvez-vous nous dire comment vont les abeilles Abalone aujourd’hui ?
J.C : Elles se portent plutôt bien, ce sont de petites battantes ! Malgré les intempéries et la pression des frelons asiatiques qui les menacent, nous allons pouvoir bientôt commencer à récolter du miel car l’essaim s’est bien développé. La saison 2021 a été la pire année de l’apiculture française de ces 20 dernières années, nous avons eu 40% de production de miel en moins. J’espère que ça sera mieux pour cette année mais j’ai bien peur que cela ne s’arrange pas.
On parle beaucoup de disparition progressive du nombre d’abeilles. Quel est l’impact dans votre quotidien ?
J.C : Favoriser le développement de l’abeille et sensibiliser les gens, c’est ce qui m’a poussé à créer mon projet et mon entreprise. Le changement climatique, la baisse de la biodiversité nous forcent à nous réadapter en permanence pour protéger au mieux l’abeille. Nous devons aussi faire face aux prédateurs naturels comme la Varroa (un acarien d’Asie qui vit sur l’abeille) ou le frelon asiatique arrivé en 2004 en France. Il y a aussi les pesticides même si on sent un changement des mentalités à ce sujet.
Qu’est-ce que nous pouvons faire ? Entreprises et particuliers, dans notre vie quotidienne ?
J.C : Tout simplement leur donner à manger ! Nous pouvons installer aux abords des bâtiments et des maisons des plantes, fleurs mellifères, coquelicots, trèfles… C’est joli et cela nourrit les abeilles !
On peut aussi laisser quelques haies ou zones en jachère pour qu’elles puissent butiner. Même si nous célébrons aujourd’hui la journée de l’abeille, nous devons veiller sur elle au quotidien et nous pouvons tous agir.
Que représente pour vous notre relation ?
J.C : Abalone est un partenaire fidèle. La démarche environnementale de la société m’a beaucoup plu. Nous avons de beaux projets à venir : décoration des ruches par les collaborateurs et actions de sensibilisation entre autres.
Merci Jérôme, à bientôt !