Le Saviez-Vous ? Une alcoolémie importante augmente de 50% le risque d’avoir un accident grave.
Travail en entreprise et consommation de substances psychoactives (alcool, drogues, médicaments) n’ont jamais fait bon ménage. Ces substances ne font qu’aggraver des risques déjà nombreux et parfois mortels.

Alcool, drogues et médicaments : autant de menaces pour vous et votre entreprise
Nul besoin de vous rappeler que la loi française interdit la production, la détention, la vente, l’achat et l’usage de produits stupéfiants. Cependant, certains produits tels que l’alcool ou les médicaments sont parfaitement licites, mais ne sont pas sans risques. Encore plus lorsqu’on les consomme sur son lieu de travail.
Ainsi, il est totalement interdit de consommer de l’alcool sur votre lieu de travail, au même titre que les stupéfiants. En ce qui concerne les médicaments, il est primordial de vérifier leur niveau d’impact et effets secondaires sur l’organisme avant tout prise. N’oubliez pas d’ailleurs de demander l’avis de votre médecin quant à la compatibilité du médicament avec l’exercice de votre travail.
Les chiffres sont alarmants. En effet, selon la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA), consommer 2 verres tous les jours pour une femme et 4 verres pour un homme double le risque d’accident du travail grave. Avoir une alcoolisation importante au moins une fois par semaine augmente ce risque de 50 % ! Or, 5 million de personnes boivent quotidiennement selon l’Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies l’OFDT. L’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) a par ailleurs détaillé les secteurs d’activité les plus touchés : l’agriculture et le bâtiment. La MILDECA constate aussi que les femmes exerçant des métiers stressant en contact avec le public ont un risque deux fois plus grand de dépendance à l’alcool.
Tout le monde est impacté, pas seulement le salarié qui prend des substances : retards répétés, arrêts de travail en rafale, qualité des tâches et des relations de travail dégradées… L’entreprise enregistre aussi une hausse des incidents de production, d’où une baisse de la productivité avec désorganisation du travail, augmentation de la charge pour les autres salariés…
Les addictions sont aujourd’hui devenues l’une des principales préoccupations des entreprises, et c’est tout à fait logique quand nous savons que l’employeur est tenu d’assurer et de protéger la sécurité physique et mentale de ses travailleurs. En cas de manquement, il peut être poursuivi pour faute inexcusable.
La consommation d’alcool, de médicaments et de drogues fait courir des risques aux salariés. Modification des capacités de raisonnement, baisse des réflexes, champ de vision réduit, malaise, blessure personnelle, blessure d’un collègue… sont les conséquences d’une consommation de substances psychoactives sur votre lieu de travail et elles peuvent être dramatiques.
Produits addictifs : priorité à la prévention !
L’interdiction de la consommation de ces produits doit être intégrée à la politique de prévention des entreprises, car la répression seule ne suffit pas. Le médecin du travail joue un rôle primordial, c’est lui qui va questionner les salariés lors des visites médicales et éventuellement repérer les attitudes à risque. Il a également pour rôle d’accompagner les entreprises dans les démarches de prévention et la mise en place d’un plan d’action. Depuis 2019, l’employeur est autorisé à effectuer des tests de dépistage salivaire au sein de sa société.
Si vous constatez qu’un collègue n’est pas en état de travailler suite à une consommation trop importante d’alcool ou de drogue, intervenez au plus vite en lui portant assistance ! Sachez qu’aux yeux de la loi, vous êtes autant responsable de votre santé et sécurité que celle de vos collègues.
De votre côté, en tant qu’intérimaire, vous devez aussi agir pour vous protéger et protéger vos collègues. Même si la démarche peut paraitre difficile, si vous êtes dépendant à l’alcool ou à une drogue, ne restez pas enfermé et osez aborder le sujet avec votre entourage avant qu’il ne soit trop tard. Le médecin traitant est un très bon interlocuteur pour en parler et pour vous guider, des solutions et des accompagnements gratuits sont possibles. Reconnaître le problème, c’est déjà commencer à le résoudre.
La Cour de Cassation a déjà justifié des licenciements pour motif d’alcoolémie, et elle a aussi condamné des collègues de salariés ivres pour non-assistance à personne en danger !
Pour Abalone, votre santé et votre sécurité sont des priorités, combattre les risques et les accidents du travail pour que vous puissiez exercer vos missions dans des bonnes conditions de sécurité est primordial. Afin de vous sensibiliser et d’alerter vos entreprises utilisatrices aux dangers de l’alcool ou de la drogue, nous intervenons chez nos clients pour vous présenter le Kit Prévention Drogue & Alcool. Avec des lunettes sur les yeux, vous devrez effectuer un parcours d’obstacles avec la vision et l’équilibre d’une personne qui a consommé de l’alcool ou de la drogue. Et c’est plus difficile qu’il n’y parait !

Quelques liens utiles :
- Évaluez votre consommation d’alcool : http://alcool-info-service.fr
- Vous souhaitez arrêter de fumer : http://www.tabac-info-service.fr
- Pour plus d’informations : https://www.drogues-info-service.fr