12 Juil
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Métiers en pénurie et fonctions critiques en 2023 (Wallonie)
En 2023, les pénuries de main d’œuvre du marché du travail européen sont encore bien loin de se résorber. Petit tour d’horizon sur la Belgique et plus particulièrement en Wallonie. En juillet dernier, le Forem (Office wallon de la formation professionnelle et de l’emploi) a publié la liste des 158 métiers en pénurie et fonctions critiques de cette année.
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Qu’est ce qu’un métier ou une fonction critique ?
Selon le Forem, il existe 4 types de métiers, classés selon leur difficulté de recrutement actuelle :
- Les métiers d’avenir : Les nouveaux métiers et métiers du futur possédant un fort potentiel de croissance.
- Les métiers porteurs : les métiers qui favorisent les chances de trouver un emploi.
- Les fonctions critiques : les métiers dont les offres d’emploi sont moins facilement et moins rapidement pourvues.
- Les métiers en pénurie : les jobs dont le nombre de candidats est très insuffisant par rapport au nombre d’annonces publiées.
L’institution précise qu’un métier peut être à la fois porteur, d’avenir et/ou critique.
La liste des fonctions critiques et jobs en pénurie en 2023
En juillet 2023, le Forem recensait 158 fonctions critiques, dont 92 métiers sont considérés comme « en pénurie ». Cela représente 17 jobs de plus que l’année dernière, pour lesquels les employeurs éprouvent des difficultés.
Cette année encore, la Construction reste le domaine le plus touché. En outre, les métiers du gros et du second œuvre seront particulièrement recherchés. Carreleurs, Installeurs, Maçons, Electriciens, Plafonneurs, Conducteurs d’engins, Couvreurs… Ce sont plus d’une quarantaine d’autres métiers qui sont particulièrement recherchés par les entreprises belges qui recrutent.
En seconde place, le secteur de l’Industrie. Avec près d’une trentaine de fonctions en tension, on retrouve les Techniciens, Soudeurs, Mécaniciens, Opérateurs et bien d’autres.
En troisième position, l’Horeca et le Tourisme représentent une quinzaine d’emplois différents. Sont compris les métiers d’Animateurs, de Chefs de partie, de Cuisiniers, de Commis, Serveurs, Valets…
Les autres secteurs concernés sont ceux de l’Alimentaire (Bouchers, Boulangers, Abatteurs…), du Commerce (Acheteurs, Opticiens, Responsable des ventes, Technico-commerciaux…). Viennent ensuite la Mécanique Automobile, la Santé et l’Action Sociale, les Services aux personnes et aux entreprises. S’en suivent les domaines du Transport et de la Logistique, de l’Informatique, de l’Agriculture. Enfin, à moindre mesure, les Finances, la Formation, et l’Administration publique.
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Des actions mises en place pour les entreprises et les candidats
La Belgique a implémenté un certain nombre d’incitants afin de faciliter les recrutements.
Les entreprises perçoivent des aides dès lors qu’elles engagent un demandeur d’emploi ou un travailleur. D’autres aides sont attribuées en cas de recrutement d’un jeune de moins de 25 ans ou d’un senior de plus 55 ans par exemple. S’il s’agit d’un demandeur d’emploi de longue durée ou d’une personne porteuse de handicap, l’employeur perçoit de nouvelles aides. Enfin, si l’entreprise fait partie de certains secteurs (Horeca, Art, secteur non-marchand…), elle reçoit d’autres primes.
Côté candidats, des dispenses d’obligations peuvent être attribuer aux chercheurs d’emploi suivant des études de plein exercice par exemple. Une prime financière de 350€ est également versées aux demandeurs d’emploi ayant terminé une formation dans une fonction critique. Dans le secteur de la Construction, jusqu’à 2000€ bruts sont versés aux demandeurs d’emploi ayant réussi une formation. Enfin une allocation « métiers en pénurie » a été mise en place par l’Office National de l’Emploi (Onem) pour les personnes souhaitant se lancer dans ces carrières.
Enfin, le Forem propose 3️60 formations dont 231 sont liées à ces fonctions en tensions de recrutement.